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Cours de philosophie

Technique et Science.

11 Mar 2008 par Simone MANON

dissertation sur la science et la technique

  A)    Spécificité du fait technique comme: « tactique vitale » (O.Spengler).

  La paléontologie nous apprend que la technicité fait partie de la structure biologique de l’homme . Elle correspond à une organisation corporelle commençant par la bipédie. Celle-ci entraîne la libération de la main, qui à son tour entraîne la libération du cerveau. Comme le remarque avec humour Leroi-Gourhan, le départ de l’aventure humaine «  n’a pas été pris par le cerveau mais par le pied ».

  L’homme va donc utiliser sa main comme outil (la main peut être pince, marteau, clou, etc.) et un outil à faire et à utiliser des outils. Il va multiplier les pouvoirs de sa main, la prolonger en inventant de nombreux outils. La technique est bien ici dans le prolongement de et non en rupture avec la vie.

    On oublie trop souvent cette idée, développée par E. Kapp (1808.1896), selon laquelle la technique est une projection organique. Même si certaines inventions échappent à cette lecture (le feu, la roue), il faut bien voir, analyse Canguilhem en reprenant les études de Leroi-Gourhan, que la massue, le levier prolongent le mouvement organique de percussion du bras.

   Il s’ensuit que comprendre l’invention des outils et des machines revient à " l’inscrire dans l’histoire humaine en inscrivant l’histoire humaine dans la vie, sans méconnaître toutefois l’apparition avec l’homme d’une culture irréductible à la simple nature (…) L’antériorité logique de la connaissance de la physique sur la construction des machines, à un moment donné, ne peut pas et ne doit pas faire oublier l’antériorité chronologique et biologique absolue de la construction des machines sur la connaissance de la physique ». Canguilhem. La Connaissance de la Vie 1965.

   Ex : « II est classique de présenter la construction de la locomotive comme une merveille de la science. Et pourtant la construction de la machine à vapeur est inintelligible si on ne sait pas qu’elle n’est pas l’application de connaissances théoriques préalables, mais qu’elle est la solution d’un problème millénaire, proprement technique, qui est le problème de l’assèchement des mines. Il faut connaître l’histoire naturelle des formes de la pompe, connaître l’existence de pompes à feu, où la vapeur n’a d’abord pas joué le rôle de moteur, mais a servi à produire, par condensation sous le piston de la pompe, un vide qui permettait à la pression atmosphérique agissant comme moteur d’abaisser le piston, pour comprendre que l’organe essentiel, dans une locomotive, soit un cylindre et un piston » Ibid.

   « On voit comment, à la lumière de ces remarques, Science et Technique doivent être considérées comme deux types d’activités dont l’un ne se greffe pas sur l’autre, mais dont chacun emprunte réciproquement à l’autre tantôt des solutions, tantôt des problèmes. C’est la rationalisation des techniques qui fait oublier l’origine irrationnelle des machines et il semble qu’en ce domaine, comme en tout autre, il faille savoir faire une place à l’irrationnel, même et surtout quand on veut défendre le rationalisme » Ibid.

B)    Antériorité de la technique sur la science.

   L’intelligence humaine apparaît en ce sens comme une intelligence pratique, ce que l’urgence de vivre requiert bien évidemment.

  Avant de mobiliser son intelligence dans la résolution de problèmes théoriques l’homme l’exerce pour satisfaire ses besoins.

  « L’intelligence envisagée dans ce qui paraît en être la démarche originelle est la faculté de fabriquer des outils artificiels, en particulier des outils à faire des outils et d’en varier indéfiniment la fabrication. » Bergson L’Evolution créatrice 1907.

    Homo-faber a donc précédé homo-sapiens, mais il va de soi que l’homme ne peut être «  faber » que parce qu’il est «  sapiens ».

  Les premiers outils très rudimentaires ont été élaborés de manière empirique : par essais et erreurs, tâtonnements, par des découvertes dues au hasard.

  En ce sens l’homme a utilisé des outils dont il ne connaissait pas le fonctionnement. L’efficacité technicienne (la pratique) a précédé la théorie. L’homme a utilisé des leviers, des roues, bien avant de connaître la loi scientifique rendant intelligible la réussite technicienne.

   Les Grecs d’ailleurs, ne pensaient pas l’activité technicienne comme une activité rationnelle. Qu’au moyen d’un levier, la faible force d’un homme puisse l’emporter sur une force beaucoup plus grande leur apparaissait magique. Le domaine de la mécanique était assimilé par Aristote à l’art des sophistes c’est-à-dire à une forme de ruse permettant de dominer la nature à la manière dont on domine les hommes.

  En témoigne, le fait que Prométhée est le symbole d’une forme d’intelligence que les Grecs distinguaient de l’intelligence théoricienne et qu’ils appelaient la métis (capacité de jouer des tours, d’être rusé). La mécanique, disait Aristote, est le domaine où «  le plus petit domine le plus grand ».

   Au fond, si l’outil est efficace, l’homme s’en sert et ne s’interroge pas sur le mécanisme de son fonctionnement.

  Il y a un décalage de la pensée et de l’action.

  «  Nos ancêtres les plus lointains avaient des techniques fort efficaces avec des pensées d’enfants » (Alain.)

   Il est clair que ce n’est plus le cas aujourd’hui où notre efficience technicienne procède de notre science mais historiquement l’une a précédé l’autre comme on vient de le comprendre. La technique a ainsi permis aux hommes de se libérer matériellement. Ce faisant elle a promu les conditions de possibilité de la science. Car on ne peut pas élaborer les savoirs si on ne dispose pas d’une certaine liberté. (cf. la notion grecque de loisir) et on n’est pas libre si on est impuissant.

C)    La technique origine de la science.

   Pour certains auteurs, ceux qu’on appelle les empiristes la science serait née de la technique au sens où ce qui conduirait les hommes à se poser des problèmes théoriques, ce serait la nécessité de résoudre des problèmes pratiques.

  Les empiristes font remarquer que la médecine a précédé la biologie, les échanges de cailloux l’arithmétique (calcul comme on sait, c’est à la fois le caillou dans le rein et le calcul mathématique), l’arpentage, la géométrie (comme on sait aussi, le géomètre c’est à la fois l’arpenteur employé au cadastre et le mathématicien).

« La science est née à la chasse, à l’atelier, à la cuisine » (Belot)

  Pb  : Il est vrai que l’attitude technicienne peut conduire au questionnement scientifique. L’invention technicienne requiert discipline de la pensée et acquisition de connaissances. Elle met d’ailleurs en jeu un principe purement rationnel qu’on appelle le principe de perfection technique . Sa formule est : produire le maximum d’efficacité avec le minimum de dépenses.

  Reste qu’il faut faire une distinction de principe entre la science et la technique .

  La technique a pour but l’avantage pratique, l’utilité. Elle est un savoir pour pouvoir .

  La science dans la tradition grecque a sa fin en elle-même. Elle est un savoir pour savoir . Ce qu’Aristote affirme lorsqu’il distingue les activités utilitaires et les activités libérales.

  Plutarque nous dit qu’ « Archimède réputait vile, basse et mercenaire toute cette science d’inventer et composer machines et généralement tout art qui apporte quelque utilité à le mettre en usage …il employa son esprit à écrire seulement choses dont la beauté et subtilité ne fut aucunement mêlée avec nécessité ».

  Cette distinction de principe est refusée par tous ceux qui récusent la possibilité pour l’homme d’avoir une activité désintéressée . (Exemple : Epicure, l’utilitarisme)

  Elle est devenue inintelligible à une époque comme la nôtre où l’idéologie bourgeoise a complètement investi la science. Celle-ci doit être utile.

  Pourtant le savant recherche l’intelligibilité des phénomènes. Il pense cause et effet.

  Le technicien vise l’action transformatrice de l’univers. Il pense moyen et fin.

  Cependant si on prend en considération la science, sous sa forme moderne, il faut souligner la solidarité de la   science et de la technique.

     D) Le rapport dialectique de la science et de la technique.

1) Ce que la technique doit à la science.

  Le savoir lui assurant l’efficacité.

  «  On ne commande bien à la nature qu’en lui obéissant……La puissance de l’homme est en raison de sa science parce que c’est l’ignorance de la cause qui fait manquer l’effet » (Bacon 1561-1626)

Nos appareils (ex : un microscope) suppose la connaissance des lois de l’optique.

Nos procédures témoignent de la puissance du rationnel. Ce sont comme le disait Bachelard «  des théories matérialisées ».

2) Ce que la science doit à la technique .  

  a)  Ses moyens d’observation et de manipulation de l’objet qu’elle étudie. Le laboratoire, royaume du savant, est essentiellement un domaine d’instruments ouvrant à l’esprit des horizons nouveaux. La technique prolonge les pouvoirs de notre corps. Elle permet d’accéder à l’infiniment grand ou à l’infiniment petit. Elle rend possible l’enregistrement de nouvelles données et comme telle, elle fait surgir des problèmes nouveaux.

  Ex : Pasteur n’aurait rien pu faire en microbiologie sans l’invention du microscope.

La microphysique a besoin d’accélérateurs de particules pour faire de nouvelles découvertes.

  Bachelard disait qu’ « une science a l’âge de ses instruments de mesure ».

De nombreux remaniements théoriques procèdent de la mise au point d’instruments nouveaux permettant d’identifier des faits qui sont « polémiques » par rapport aux théories en vigueur.

  b)      Une source de problèmes.

  Intelligence du réel, la science élabore des outils conceptuels, des modèles théoriques qui, par leur systématicité formelle, correspondent à une simplification des données. Le technicien n’a jamais affaire à cette réalité intelligible, mais au réel dans la richesse et la complexité de sa réalité concrète. Aussi, lui arrive-t-il de rencontrer des difficultés qui sont l’occasion de poser de nouveaux problèmes au savant.

  Ex : Le médecin n’est jamais en présence du cas-type décrit par la biologie. Son patient est un être singulier, incarnant souvent un écart par rapport à l’idéal-type. Le praticien est alors en situation de poser de nouvelles questions que devra résoudre le biologiste.

  Conclusion  :

  Il n’y a pas plus de technique sans science qu’il n’y a de science sans technique. Elles progressent l’une par l’autre en s’enrichissant mutuellement et surtout elles n'ont aujourd'hui plus aucune autonomie car l'une et l'autre sont technoscience .

Marqueurs: efficacité , empiriste , machine , main , métis , outil , pratique , rationalisation , ruse , science , tactique vitale , technique , technoscience , théorie , vie

Posté dans Chapitre VIII - La technique.

10 Réponses à “Technique et Science.”

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cours important

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bonjours dans le cadre de mes révisons pour le concours d’entré en iep , l’épreuve de culture général porte sur la science et la justice , j’ai élaboré plusieurs problématique qui pourrais apparaître lors de l’examen du 25 mai et je voudrais savoir si ses différente question sont dans l’optique recherché ? -peut t’on parler du science indépendante ? -peut t’on parler d’une science juste ? -science nouvelle religion ? -écologie et progrès -la science a t’elle des limites ? -la science contribue t’elle au progrès humain ?

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Bonjour D’abord permettez-moi d’attirer votre attention sur l’incorrection de votre expression. Ce sera très coûteux au concours si vous ne faites pas des efforts pour l’améliorer. Les jurys sont très clairs sur ce point. Vous avez de nombreuses publications où vous trouverez des exemples de sujets de dissertation. Les uns porteront sur l’idée de justice, les autres sur celle de science. Ce sont des problématiques hétérogènes. Les énoncés que vous formulez ne me semblent pas pertinents. On ne voit guère le rapport entre la justice et le progrès, ou la justice et la religion par exemple. En revanche vous pourriez avoir à examiner s’il y a sens à parler d’une science juste Tous mes voeux de réussite au concours. Bien à vous.

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merci pour tout ce que vous avez propose sur le sujet . j ai souhaite trouver le point de vue de heidegger sur la technique.

Bonjour Vous trouverez une référence à Heidegger ici. https://www.philolog.fr/la-technique-est-elle-une-activite-neutre/ Bien à vous.

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bonjour et merci pour ce chapitre très clair. Je voulais juste savoir d’où vient la citation que vous donnez à propos de l’origine de la science « la science est née à la chasse, à l’atelier, à la cuisine » ? Merci d’avance

Bonjour Cette affirmation revient souvent dans les articles de Gustave Belot (1859-1929) Par exemple ici: http://www.tpsalomonreinach.mom.fr/Reinach/MOM_TP_129780/MOM_TP_129780_0001/PDF/MOM_TP_129780_0001.pdf Bien à vous.

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je ne peux m’empêcher madame de vous féliciter pour ce que vous faites. Merci infiniment. En passant, l’article est excellent.

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Je suis nouveau. Comment dois je me comporter?

Bonjour Ce site est ouvert à tout le monde. Il n’y a pas de règle spécifique. Quiconque veut poser une question le peut. Je ne l’approuve et lui apporte une réponse qu’autant que je la trouve pertinente. Bien à vous.

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Corrigés du bac philo – filière technologique : “La technique nous libère-t-elle de la nature ?”

Mort, maladies, catastrophes… La technique nous prémunit, au moins en partie, des agressions de la nature. En ce sens, elle nous émancipe. Pourtant, la technique peut aussi nous aliéner, en nous enfermant dans une logique d’exploitation du monde et de la nature. Pour dépasser ce problème, que les élèves de filière technologique ont été invités à interroger pour l’épreuve du bac, peut-être faudrait-il repenser de fond en comble notre rapport à la technique, non comme un outil de domination et un moyen de nous extraire de la nature, mais comme une manière de vivre en harmonie en son sein. C’est ce qu’avance l’agrégée de philosophie Apolline Guillot dans sa proposition de corrigé.

Proposition de correction : il s’agit ici de pistes possibles de traitement du sujet et non de la copie-type attendue par les correcteurs !

  • Auteurs : Descartes, Platon, Simondon, Heidegger
  • Concepts : technique, art, liberté

Introduction / Problématisation

L’homme fait partie de la nature : elle est son terrain de jeu et sa prison, dont il ne sort que lorsqu’il meurt – et encore, la mort elle-même fait partie de la nature. Par « nature », on entend ici l’ensemble des choses physiques, ainsi que les lois qui régissent leurs interactions. Impossible d’aller contre la gravité, le vieillissement des cellules ou encore un tremblement de terre.

Impossible, vraiment ? À mieux y réfléchir, on se rend compte que nous avons aujourd’hui la capacité de nous affranchir de certains processus « naturels ». Médecine, architecture, pesticides, fusées spatiales... Nombreuses sont les innovations qui aujourd’hui rendent possible un certain affranchissement de la nature. La technique a donc une fonction émancipatrice : elle permet à l’homme d’échapper à certaines contraintes, de repousser certaines limites.

Mais si l’on examine de plus près en quoi consistent nos dispositifs techniques, on se rend compte qu’ils dérivent soit de l’expérience ordinaire et de l’imitation de la nature, soit de la connaissance des lois de la nature. Dans tous les cas, ils s’appuient sur une connaissance du fonctionnement du monde pour construire un outil ou un système capable de produire des effets qui n’existaient pas auparavant. En bref : la technique fait jouer la nature contre son propre camp, la subvertissant à son profit. Là où il pensait se libérer de la nature, l’homme ne fait que la prolonger en l’utilisant dans ses outils. Jusqu’à l’exploitation.

Première partie / La technique comme moyen pour l’homme de se libérer de la nature

Si l’homme fait partie de la nature, ses relations avec cette dernière sont médiatisées par un troisième terme, l’outil . En effet, le seul usage de ses forces physiques le condamnerait à une mort certainement bien plus rapide qu’aujourd’hui, tant la nature l’a doté de peu de défenses naturelles.

C’est la leçon du mythe de Prométhée tel qu’il est raconté par Platon dans le Protagoras  : Épiméthée, le frère de Prométhée, oublie les hommes au moment de distribuer les qualités et dons physiques parmi les animaux. Inventer des prolongements de son corps, des moyens d’augmenter ses capacités naturelles ou des abris pour se protéger, sont autant d’activités qui ne sont pas simplement du « luxe », mais des moyens de survie !

On peut aller encore plus loin : être « libéré » des contraintes naturelles ne veut pas seulement dire « éviter la mort ». C’est donc pour améliorer la vie humaine que les sciences et les techniques se sont développées, comme l’affirme Descartes dans le Discours de la Méthode  : il serait criminel de ne pas mettre les progrès de la science au profit de l’humanité. En maîtrisant les lois qui régissent le monde, les hommes pourraient se rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature » , afin de jouir d’un plus grand confort, mais surtout, de soigner leur corps.

Cependant, cette amélioration de la vie humaine est-elle pour autant une réelle « libération de la nature »  ? En effet, Descartes ne prétend pas s’affranchir des lois de la nature, mais bien de les exploiter au profit de l’humanité. Cette exploitation des lois de la nature peut amener à malmener la Nature dans son ensemble, comme équilibre fragile de forces que nous ne maîtrisons pas forcément.

Deuxième partie / La technique n’est pas outil de libération, mais d’asservissement 

Si nous avons jusqu’à présent parlé de la nature comme une collection de lois et de phénomènes, la nature renvoie également à un système complexe intégrant tous ces éléments. Cette approche globale de la nature comme équilibre de forces est intéressante car elle en fait un ensemble dynamique, et pas seulement un stock de ressources disponibles à exploiter.

En cela, la technique ne nous libère pas de la nature mais nous donne l’illusion de pouvoir y échapper alors même que nous en sommes toujours des parties. Certaines innovations techniques, en poussant à bout nos ressources ou en entraînant des effets encore mal maîtrisés sur notre santé, mettent en péril notre propre survie !

C’est l’effet pernicieux de la technique que dénonce Heidegger : elle repose sur une approche utilitaire du monde qui nous entoure, en nous en excluant à tort.

Cependant, lorsqu’on parle de « libération » de la nature puis d’« exploitation » de cette dernière, on a en tête un nécessaire rapport de force binaire qui se rapproche de ce que Hegel appelle la « dialectique du maître et de l’esclave » . Toute relation entre l’homme et la nature consisterait soit en un rapport de dominé à dominant, soit l’inverse.

Ne faut-il pas sortir de ce paradigme pour proposer une approche de la technique comme médiation harmonieuse entre l’homme et son environnement ?

Troisième partie / La technique se tient aux côtés de la nature et de l’homme

Plus que d’être simplificatrice, la dialectique de la libération et de l’asservissement est dangereuse. C’est en tout cas ce que suggère Gilbert Simondon dans Du mode d’existence des objets techniques . À ses yeux, la méconnaissance de la machine est la plus profonde cause d’aliénation dans le monde. Ce n’est pas en accusant les machines sans en comprendre le fonctionnement que nous serons capables de rendre nos technologies adéquates à nos valeurs humaines.

En opposant radicalement technique et nature, nous faisons de la technique un domaine à part de la culture humaine, et nous lui retirons le droit d’être porteuse de valeurs, de vision, et de significations propres.

Simondon propose une voie de réconciliation entre l’homme, la nature et son environnement technique. Selon lui, l’homme a pour fonction d’être le coordinateur et l’inventeur permanent des machines qui opèrent avec lui. Loin d’être un maître ou un esclave, il est le chef d’orchestre qui fait fonctionner main dans la main ses objets techniques et la nature.

La question de savoir si la technique libère l’homme de la nature comporte plusieurs dangers que nous avons identifiés. Si en effet nous avons pu voir que la technique libérait l’homme de certaines contraintes naturelles, il ne faut pas oublier que l’homme, tout comme les outils, sont des parties d’un système unique, la Nature. Cet oubli peut conduire à des débordements, notamment à une exploitation de la nature qui se retourne contre l’homme et l’asservit à son tour, le mettant en danger de mort ou d’extinction globale. Nous avons enfin choisi de nous distancier de cette opposition binaire et de considérer la technique comme l’une des manières qu’a l’homme d’habiter le monde. On se rend compte alors que cette dernière, en s’intégrant dans nos vies quotidiennes et en transformant notre environnement, véhicule elle aussi des valeurs et des significations culturelles.

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Science et technique sont-elles toujours légitimes ?

Dissertation entièrement rédigée.

Au cours des étapes de l'évolution de l'homme, le stade de l'Homo habilis se caractérise par son habileté à pouvoir utiliser des outils qu'il a lui-même créés afin de pouvoir agir sur son environnement et y évoluer. Il a ainsi appris entre autres, à maîtriser le feu et à se doter des moyens pour l'exploiter, grâce à une représentation mentale de l'action, c'est-à-dire lorsqu'il a commencé à raisonner pour établir une relation de cause à effet en vue de la réalisation d'une fin, le feu.

Au moment où il a alors commencé à raisonner, l'homme a ainsi commencé à constituer sa propre humanité. En effet, par l'élaboration de techniques telle que la maîtrise du feu, il s'est progressivement émancipé de la soumission à la nature, si bien qu'il n'est pas la nature, comme les animaux, mais dans la nature. Une telle prise de recul lui a ainsi permis de réaliser l'existence du monde extérieur réel en prenant conscience qu'il était dans ce monde qu'il s'efforce de comprendre et de connaître à travers la science. Cet effort continu au fil de l'évolution de l'homme et des siècles tendra à rapprocher l'homme du statut de "maître et possesseur de la nature" comme l'a mis en évidence Descartes.

En effet, selon lui, le progrès des techniques et de la science doit chercher la maîtrise du réel parce que l'homme s'oriente vers un bien, attitude scientiste qui assure une légitimité totale au progrès technique. Pourtant, quatre siècles plus tard, les techniques actuelles ont acquis une puissance qui les a rendues capables de détruire toute forme de vie. On semble bien loin de l'idéal de Descartes, la tendance apparaît au contraire inversée. D'où résulte cet état de fait ? Quels rapports entre la science et la technique suggèrent le problème de la légitimité ? Si lorsque la technique vise la science, on peut la légitimer, la relation inverse pose un problème à ce niveau là qu'il convient de résoudre.

I. En quoi peut-on légitimer la technique si elle dépend la science ?

Le sujet amène à s'interroger sur la nature des rapports entre science et technique, et notamment sur la conformité de cette nature par rapport au droit. Si l'on peut définir la science comme l'activité ayant pour but de connaître le réel, et ce en recherchant les lois qui régissent les rapports entre les objets qu'elle considère, elle nécessite donc des moyens : la technique. En effet, la technique rassemble les procédés définis, c'est-à-dire qui ne sont pas soumis au hasard, et transmissibles,

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Science et Technique

1. introduction.

L'homme regarde et fait. Il regarde les choses naturelles ou les modifie. Ces deux activités mettent en valeur deux aspects différents de son corps - les organes visuels et la main - et répondent à deux intentions différentes : la vue, comme le souligne Platon est l'organe sensoriel le plus intellectualisé ; elle est avide de connaissances. La main, au contraire, paraît faite pour transformer le donné. Selon que nous voyons ou touchons la nature, celle-ci nous apparaît de deux façons différentes : au niveau de la vue, elle se présente comme une énigme que la pensée veut résoudre tandis que, au niveau de la main, elle est un obstacle à nos désirs.

Bref, l'homme doit s'attacher à résoudre l'énigme ou à transformer l'obstacle. Il est ainsi conduit soit à majorer son savoir, soit à exprimer son pouvoir. Mais, entre savoir et pouvoir, deux styles de vie se dessinent : l'un qui met l'accent sur la contemplation, l'autre qui mise sur l'action, de sorte que l'on retrouve l'antique opposition entre l'activité intellectuelle (la science) et l'activité technique (la technique).

2. Distinction entre science et technique

La pensée scientifique s'efforce d'éliminer la contingence apparente des phénomènes pour en établir la nécessité. La science va donc être la recherche et l'établissement des lois. Or, la loi en exprimant le rapport constant et nécessaire qui lie deux ou plusieurs phénomènes unifie au niveau intelligible la diversité sensible. Ce rapport constant et nécessaire fait que la loi est un jugement objectif rendu universel et impersonnel par l'expression mathématique, d'une part, et par la vérification expérimentale, d'autre part ? Elle exprime la réalité des choses dont la perception ne nous fait saisir que les apparences. Ainsi apporte-t-elle une connaissance claire et distincte qui permet à l'humanité de lieux comprendre le monde et, donc, de rassurer.

La technique est la recherche et l’établissement de procédés et de moyens mis au service d’une volonté qui tend à maîtriser la nature – la technique s’oppose donc à la nature. Elle apparaît comme la manifestation d’un pouvoir. Mais exercer un pouvoir, c’est toujours en vue d’une fin à atteindre. Ainsi le procédé technique subordonne-t-il l’utilisation des moyens à la réalisation d’états jugés utiles. Si l’utilité est le critère de la technique, cette dernière constitue une activité qui tend à supprimer les insuffisances douloureusement ressenties par l’être humain. Elle apparaît ainsi comme la conséquence des prétentions et des besoins humains. Comme le remarque Heidegger, «  c’est une interpellation au sens d’une provocation . »

Il s'ensuit donc que la science ne tient pas compte des répulsions ou des préférences humaines, mais qu'elle se borne à expliquer sans tenir compte des besoins vitaux. A l'inverse, la technique permet à l'humanité de plier la nature à ses désirs pour qu'elle ne soit plus subie comme une fatalité. En outre, la science, par la systématisation des lois, vise constituer un univers rationnel plus vrai que le monde sensible où les faits nous paraissent contingents alors que la technique tend, au contraire à substituer un milieu artificiel dominé à une nature brute donnée. Bref, science et technique obéissent à deux vocations différentes : le savant a pour idéal de découvrir la réalité quand le technicien entend réaliser un idéal.

3. La technique est tributaire de la science

Si l’on examine le procédé technique, on s’aperçoit que le rapport essentiel est celui de moyen à fin. Ce procédé est la mise en œuvre de moyens pour atteindre une fin et met en jeu une méthode qui tend à le réaliser. Aussi cette fin, dans sa réalisation, apparaît-elle comme un effet de cause par des besoins insatisfaits. Mais la volonté de réaliser implique un processus qui sous-tend un savoir. La technique réalise la fonction d’un savoir et d’un vouloir. De fait, toute connaissance permet de prévoir et la prévision permet de pouvoir. On retrouve ainsi une intention profonde de la conscience scientifique. Bacon ne dit-il pas «  On ne commande à la nature qu’en lui obéissant. » et Auguste Comte ne constate-t-il pas : «  Savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir  » ?

Pourtant l'habileté technique a précédé la conscience de savoir méthodique : comment expliquer qu'une technique ait souvent précédé le savoir correspondant ? Répondre à cette question revient à répondre aux exigences vitales de l'être humain. La satisfaction des besoins vitaux implique l'utilisation et la transformation des choses. Mais avant d'adapter son milieu, l'humanité est naturellement adaptée à ce milieu. Cette adaptation originelle permet à la vie de perdurer. Aussi les premières techniques sont dans le prolongement des actes naturels. C'est ainsi que la technique du projectile est dans le prolongement du bras. Ce qui permet de remarquer que la technique s'enracine dans la vie.

D'autre part, la technique traduit un mouvement de conquête dont la valeur est liée à la notion de succès. Or, l'établissement d'une technique et sa nécessité peuvent s'expliquer par la méthode des essais et des erreurs qui servent à comprendre, par exemple, le comportement animal. Le succès technique suppose une multitude d'échecs au cours desquels s'affirme progressivement le savoir-faire.

4. La science est dépendante de la technique

Nous pouvons, en effet, concevoir une technique sans science. L’instinct apparaît comme une technique spontanée, mais il est difficile de concevoir une science sans une technique préexistante. Il faut toutefois faire preuve de prudence. Si la science profite bien évidemment des renseignements donnés par une technique préexistantes, cela ne signifie nullement qu’il y ait une relation d’hérédité entre l’efficacité technique et l’explication scientifique, ni que le vrai soit un autre nom de l’utile. Ce rapport entre science et technique n’est pas un rapport héréditaire mais un rapport de libération par rupture. L’essor de la science a pour condition l’échec de la technique. La science doit à la technique des occasions et des problèmes. En effet, lorsqu’un problème scientifique se pose, c’est qu’un insuccès technique a étonné un individu ou un groupe. On peut évoquer, à titre d’exemple, le problème rencontré par les fontainiers de Florence au XVII° siècle (1) . L’insuccès technique conduit l’humanité à rechercher la raison de ses insuccès, c’est-à-dire à séparer ses rêves et ses constatations. Et, autrement dit, à établir les conditions nécessaires à la justesse de ses prévisions et à la solidité de ses productions. Le commerce, l’art militaire et la navigation, entre autres, ont posé à l’humanité des problèmes de calcul, de mécanique et d’astronomie. La science doit aussi à la technique des instruments. Par exemple, le verre qui constitue une invention capitale en ce sens qu’il permet d’isoler le phénomène à observer, et qui permet à la seule vue la présence qui se dérobe à l’intervention du toucher. Ce verre du microscope est un instrument par excellence dans la mesure qu’il permet à l’homme de ne pas se mêler à ce qu’il regarde. Le laboratoire, c’est de l’intelligence morte que l’intelligence vivante du savant ressuscite. C’est en ce sens qu’il faut entendre Pasteur : «  Les laboratoires sont des temples, des demeures sacrées.  »

NOTE (1)  :

Rappelons brièvement les faits. À l'époque de Galilée (1564-1642), les fontainiers de Florence se trouvaient face à un problème insoluble : ils ne pouvaient aspirer l'eau à plus d'une dizaine de mètres au-dessus du niveau du fleuve Arno quelles que soient les différentes pompes mises au point par les ingénieurs de la ville. Les plus grands savants débattaient du problème ainsi posé : pourquoi l'eau ne peut-elle être pompée au-delà de cette hauteur ? Torricelli, le mathématicien disciple de Galilée décédé depuis deux années, s'attelle à la résolution de l'énigme. Il remplace l'eau par du mercure - ce qui permet d'éviter de manipuler des colonnes d'eau de dix mètres de hauteur - et retourne le tube, après l'avoir obturé, sur un bassin de mercure. Il constate que le mercure ne se vide pas dans le bassin et qu'il en reste 76 cm (cette hauteur est équivalente à une colonne d’eau de 10 mètres) dans le tube. Il en déduit que la pression de l'air empêche que le tube ne se vide et que, donc, la pression de l'air contrebalance le poids du mercure. C'est pourquoi l'eau de l'Arno ne peut être aspirée au-dessus de 10 mètres. Ainsi un problème technique est-il bien à l'origine d'une découverte scientifique : celle de la pression atmosphérique.


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Science et Technique

Commentaires

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  • La technique est-elle une menace pour l'humanité ?

Menace pour l’humanité : elle pourrait alors la faire disparaître ? ou lui enlever les caractéristiques qui font de lui un homme digne de ce nom ? (conscience, raison, liberté, esprit, etc.)

I- La technique, une menace pour l’humanité

• Elle peut mettre l’espèce humaine en péril, mettant en péril la planète elle-même …

o Est technique, d’abord, l’activité qui consiste à transformer la nature, cf. Aristote, H. Arendt : est technique ce qui est fabriqué de main d’homme, ce qui n’existe pas de manière naturelle o Ajouter que très vite, par la technique, l’homme est (se veut) maître de la nature (on peut se référer d’ailleurs au mythe de Prométhée qui signifie que la technique est toujours recherche pour pallier à notre « naturalité déficiente » par rapport aux autres animaux : on veut pouvoir faire aussi bien et finalement mieux, que la nature…) o La maîtrise est rivalité et presque diabolique (cf. Frankenstein, Faust, le vol du feu aux dieux par Prométhée) ; cette maîtrise devient destruction… la transformation de la nature, bouleversement de l’écosystème et destruction potentielle de la planète, de la vie sur terre (ajouter à la nature c’est la transformer et à terme la transformation peut être dangereuse)

• Elle peut même menacer l’humanité au sens où elle risque de nous ôter ce qui fait de nous des hommes : la conscience morale, mais aussi, la liberté…

o La technique, usage, certes, de la raison, mais non guidé par des valeurs –ce que j’ai appelé dans mon cours la « rationalité froide- : recherche du savoir-faire, de l’efficacité. Recherche des moyens nous permettant de parvenir à une fin, pas sur la valeur de la fin. o une société obnubilée par la réussite, le progrès, technique, finit à terme par oublier de penser à la valeur de nos prouesses techniques, et surtout, à ce qu’elles impliquent en termes de bien et de mal (exemple : on est capable de créer des clones, faut-il pour autant en créer ? qu’est-ce qui est en jeu pour la société ? si c’est un progrès technique et scientifique, est-ce un progrès pour l’homme ? etc.) o A terme, la technique peut même nous enlever toute liberté car plus le progrès technique avance, plus l’homme s’avère être prisonnier de ses inventions techniques, surtout celles qui nous servent à nous faciliter le travail, mais aussi la vie. Ainsi H. Arendt (texte distribué en classe) dit-elle que la différence entre l’outil et la machine c’est que c’est la main qui guide l’outil, alors que c’est la machine qui guide l’homme (cf. film Les Temps Modernes de Chaplin ).

II- Pourtant, la technique n’est-elle pas humanisation de l’homme ?

• Cf. le mythe de Prométhée : l’homme est celui qui a à se faire lui-même, à se fabriquer ses conditions de vie, son « monde »…

• Cf. H. Arendt qui appelle technique ce que Marx appelait « travail » (définir la technique selon Arendt)

o la technique humanise le monde et du coup humanise l’homme ; lutter contre la nature, la transformer, etc., c’est en effet faire effort contre elle mais aussi sur nous-mêmes, or, on ne devient un homme qu’à travers l’effort, qui nous permet de lutter contre nos instincts, notre côté « naturel » o la technique nous libère donc du naturel…

III- Enfin, n’est-ce pas se décharger de notre liberté et responsabilité humaine que de soutenir une telle thèse ?

• C’est l’homme, pas la technique, qui peut éventuellement être une menace …

• Cf. Sartre : accuser la technique c’est une conduite d’excuse qui revient à faire de la technique une force qui nous dépasse…

o C’est à nous de réfléchir aux conséquences de nos actions !

o Ne faisons pas de la technique une force qui nous transcende, qui nous échappe, sinon à quoi bon parler encore de technique ? (puisqu’il n’y a plus d’activité de notre part ?)

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L’évolution de la démocratie américaine : de George Washington à Joe Biden

Quel bilan pour l’outre-mer français (histoire, atouts, enjeux), l’amérique latine, leader du tourisme de demain , bonne copie hgg ecricome 2024 – alix (20/20), comprendre les mathématiques durant la prépa.

dissertation sur la science et la technique

  • Culture générale

La technique en philosophie : les principales thèses

  • décembre 31, 2022
  • Par : Gabin Bernard

technique philosophie

Cet article s’intéresse aux thèses philosophiques sur la technique. Cette dernière façonnant le monde humain, il est essentiel de l’analyser.

SPINOZA, Traité théologico-politique , Chap.V : l’utilité de la société

A la manière de Platon et Aristote qui voyaient dans la Cité la seule voie pour parvenir au bonheur, Spinoza loue les avantages de la société . “Ce n’est pas seulement parce qu’elle protège contre les ennemis que la société est très utile et même nécessaire au plus haut point, c’est aussi parce qu’ elle permet de réunir un grand nombre de commodités .” En effet, une société réunit un ensemble d’individus complémentaires.

Ensemble, ils forment un tout organisé et cohérent, d’une efficacité aucunement atteignable par un seul homme. En effet, nul ne peut cumuler toutes les fonctions nécessaires à la vie en société. Ainsi, les hommes ne peuvent vivre hors de la société (à moins de perdre leur qualité humaine).

HEGEL, Leçons sur la Philosophie de l’Histoire : l’outil est le miroir de l’esprit

L’homme est avant tout travailleur et technicien. Il a prouvé par l’expérience l’éminente dignité des instruments qui permettent d’humaniser le monde, cela signifie s’y sentir toujours plus comme les maîtres. “L’outil est la ruse de la raison par laquelle la nature est tournée contre la nature.” écrit Hegel.

Pour rappel, ce philosophe place l’Esprit au-dessus de la matière , au-dessus de la nature. Ainsi, “un instrument inventé par l’homme est plus haut qu’une chose de la nature, car il est une production de l’Esprit.” En résumé, l’outil est une manifestation physique de l’esprit pour dompter la nature. 

BERGSON, L’évolution créatrice : “L’intelligence a pour objet le solide inorganisé.”

Chez Bergson, l’intelligence désigne la faculté, l’outil permettant à l’homme de dominer le monde. Néanmoins, elle ne s’exerce que sur la matière brute dont elle ne retient que le stable. “L’intelligence vise d’abord à fabriquer”, ce qu’il y a de fluide, de mouvant dans le réel lui échappe en partie. En d’autres termes, l ’intelligence n’est pas adaptée au flux et au devenir. C’est le rôle de l’intuition bergsonienne d’accéder à la dimension spirituelle du réel. 

BACON, Novum organum : “On ne peut vaincre la nature qu’en lui obéissant.”

La technique permet à l’homme de dompter le réel. Cependant, elle ne se dresse pas face à la nature mais lui obéit. Plutôt, elle se sert de la nature pour pouvoir la vaincre. En effet, “l’homme n’étend ses connaissances et son action qu’à mesure qu’il découvre l’ordre naturel des choses, soit par l’observation, soit par la réflexion.”

Sans connaissance de la nature, il m’est impossible de la diriger . Or, c’est là l’ importance décisive des instrument s : “les instruments de l’esprit l’aident à saisir la vérité ou à saisir l’erreur.” Ainsi, la découverte des causes naturelles nous apporte science et technique, lesquelles permettent de vaincre la nature. 

DESCARTES, Discours de la Méthode , Tome I : “Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature.” 

La technique et les outils ont pour Descartes un objectif moral : celui d’améliorer les conditions de vie des hommes. La connaissance de la physique doit nous permettre de maîtriser et posséder la nature. Le premier but est d’abord de protéger la santé de l’homme , que Descartes considère comme “le premier bien et le fondement de tous les autres”. En bref, la physique se doit d’être pratique , son action est loin d’être inutile et abstraite.

Lire plus : Le monde totalitaire selon Arendt : La nature du totalitarisme (1/2)

COMTE, Cours de philosophie positive : “Science d’où prévoyance: prévoyance d’où action”

Dans cet ouvrage, Comte décrit les trois états de la science. Dans l’état théologique , l’esprit humain tourne ses recherches vers les connaissances absolues, seules qui ne sont pas subordonnées aux phénomènes naturels. L’état métaphysique désigne quant à lui la croyance en des entités. Enfin, l’état positif , stade final, est celui dans lequel s’effectue la recherche des lois de la nature .

“Science d’où prévoyance: prévoyance d’où action” : la science permet l’action par la prévision. L’exemple le plus flagrant est la météorologie, dont le but est précisément de prévoir, mais cela s’applique à toute science. En effet, les connaissances naturelles, loin d’enchaîner l’homme à un aveugle destin, le libère en lui permettant de prévoir . A travers cette pensée, savoir et pouvoir sont réunis et ne forment qu’un. 

Pour Comte, “les sciences ont une destination plus directe et plus élevée : celle de satisfaire au besoin fondamental qu’éprouve notre intelligence de connaître les lois des phénomènes” . En résumé, le but des sciences est de satisfaire notre besoin de savoir avant tout. Connaître et agir sont les buts fondamentaux de la science.

ROUSSEAU, Discours sur les Sciences et les Arts : les effets du progrès

A l’inverse de Descartes, Rousseau critique fortement la technique et tout ce qui touche à la société. Selon lui, le progrès corrompt l’homme naturel. L’entrée dans l’état civil était déjà une grande perte de liberté et les avancées techniques n’arrangent pas la situation. Plus les sciences et les arts se sont perfectionnés, plus la morale a régressé , constate Rousseau.

“Nos âmes se sont corrompues à mesure que nos sciences et nos arts se sont avancés à la perfection.” Il ajoute : “On a vu la vertu s’enfuir à mesure que la lumière s’élevait sur notre horizon”. Si pour le philosophe français le progrès de la connaissance est responsable de la dépravation des mœurs, Kant y voit plutôt une forme de prise de conscience grandissante.

Dit autrement, ce qui autrefois nous paraissait bon peut être vu comme immoral après évolution de notre mentalité, de nos normes sociales. Pour Kant au contraire, le progrès pousse l’homme vers la vertu.

BOUTOT, Heidegger , “Que sais-je” : la technique opère dans le vide de l’être

Pour Heidegger, l’essence de la technique manifeste un vide spirituel, un oubli de l’être , elle exprime la détresse de notre temps. De son temps en particulier, ce philosophe a vu comment l’homme a dévasté la terre et organisé, par la technique, la pénurie spirituelle.

La technique exprime le vide ontologique le plus total, elle menace l’homme dans sa relation à l’être. Il écrit donc : “La technique met l’homme en péril”, elle menace “l’essence pensante de l’homme” et son rapport à l’être. A cause de la technique moderne, “l’homme erre dans un non-monde.”

WEBER, Le savant et le politique : la science désenchante le monde

Les progrès scientifiques désenchantent le monde. Ils sont sans cesse dépassés par de nouveaux.  La science obéit aux lois du progrès. Elle est u ne occupation qui n’a et ne peut avoir de fin. Contrairement à la pensée de Descartes, la science n’a ici que des buts techniques et pratiques.

“Tout cela n’a de signification que pour “l’homme de la pratique ””, écrit Weber. L’homme de science recherche la science pour la science elle-même, laquelle fait partie d’un processus d’intellectualisation du réel. Celui-ci n’améliore pas notre connaissance de nos conditions de vie.

Faisant ainsi, nous expulsons du monde toute puissance magique, toute mysticité. Les mystères qui autrefois nous échappaient en sont réduits à n’être que de simples phénomènes physiques. La technique construit un monde désenchanté. Il s’agit d’un monde “sans magie” (Catherine Colliot-Thélène, spécialiste de la pensée de Weber).

JONAS, Le principe de responsabilité : l’éthique et les menaces mortelles de la technique

Constatant lui aussi les dangers de la technique humaine sur la nature, Jonas élabore une pensée morale. Une éthique est exigée face au déchaînement du prométhéisme. En effet, la technique ne se contrôle plus, devenant un danger menaçant l’humanité entière et son essence. Cette technique est dépourvue de morale. Ce monde nouvellement créé, le monde moderne, “la terre nouvelle de la pratique collective […] est encore une terre vierge de la théorie éthique.”

La technique a bouleversé nos principes éthiques et met notre humanité en péril. Jonas lance une injonction : la technique doit préserver une vie authentiquement humaine. Pour ce faire, il faut l’encadrer d’une éthique, d’un principe de responsabilité.

Filière ECG ECT Littéraires

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Groupe d'école visé TOP 3 (HEC Paris, ESSEC, ESCP) TOP 5 (EDHEC, EMLYON) TOP 7 (SKEMA, AUDENCIA) TOP 10 (NEOMA, GEM, TBS) TOP 12 (KEDGE, RSB) TOP 15 (MBS, BSB, ICN) TOP 18 (IMT-BS, Excelia, EM Strasbourg) TOP 20 (EM Normandie, ISC Paris) TOP 24 (INSEEC, ESC Clermont, SCBS, BBS)

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dissertation sur la science et la technique

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  • Dissertation

6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

Publié le 2 octobre 2019 par Justine Debret . Mis à jour le 31 janvier 2024.

En français, la dissertation est un exercice d’argumentation qui se construit en 6 étapes. Nous allons vous expliquer comment faire une dissertation de A à Z.

Pour faire une dissertation, c’est très simple :

  • Lire et analyser le sujet
  • Trouver la problématique
  • Faire le plan de la dissertation
  • Rédiger l’introduction
  • Rédiger le développement
  • Faire la conclusion

Pour tout comprendre sur comment faire une dissertation, nous allons utiliser un exemple concret issu des annales du Bac S de philosophie de 2019.

Table des matières

1. lire et analyser le sujet, 2. trouver la problématique, 3. faire le plan de la dissertation, 4. rédiger l’introduction, 5. rédiger le développement de la dissertation, 6. ecrire la conclusion, présentation gratuite.

Vous allez devoir produire une réflexion organisée sur un sujet spécifique qui vous est imposé.

Le sujet peut être :

  • une question
  • un thème ou concept
  • une citation

Si vous avez le choix entre plusieurs sujets, sélectionnez celui qui vous inspire le plus et sur lequel vous avez le plus de connaissances. Il faudra le choisir rapidement si vous devez faire une dissertation lors d’un examen de quelques heures (dans les 10 premières minutes).

Une fois le sujet choisi, vous allez devoir définir chaque terme présent dans l’intitulé, afin de mieux le comprendre.

Exemple : Reconnaître ses devoirs, est-ce renoncer à sa liberté ?

Essayez ensuite de reformuler le sujet complètement à partir de vos définitions ou de synonymes.

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Reformulez des phrases, des paragraphes ou des textes entiers en un clin d'œil grâce à notre outil de paraphrase gratuit.

Reformuler un texte gratuitement

Lisez plusieurs fois la reformulation du sujet rédigée à partir de vos définitions. Au brouillon, écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit sur le sujet (exemples, auteurs, événements, …).

C’est à partir de ces connaissances et votre reformulation que vous allez pouvoir trouver votre problématique.

Petit conseil ! Utilisez cette question clé : à quel(s) problème(s) ces connaissances tentent-elles de répondre ?

Une question centrale va émerger et c’est à partir de cette dernière que votre dissertation va se construire pour créer un débat où s’affrontent des thèses divergentes.

Le plan d’une dissertation peut prendre diverses formes. L’important est qu’il réponde bien à votre problématique pour que vous évitiez le hors-sujet.

  • Utilisez votre brouillon initial sur lequel vous avez noté vos idées.
  • Classez ensuite ces idées par thématique ou argument.
  • Normalement, vous pourrez arriver à deux ou trois idées principales, divisées en deux ou trois sous-parties qui seront illustrées par des exemples concrets.
  • N’oubliez pas de rédiger une transition entre chaque grande partie (conclusion de la partie actuelle et introduction de la partie suivante).

I) Les devoirs de l’Homme, une soumission naturelle et nécessaire ?

1) Les devoirs, un concept pluriel et contextuel -> Expliquez ici quels sont les différents devoirs que nous rencontrons et en quoi il divergent en fonction des cultures et systèmes étatiques. -> L’existence de devoirs pluriels (travail, citoyenneté, devoir par rapport à la famille, devoir scolaire, droits et devoirs de l’Homme).

2) L’Homme contraint par nature ? -> Concept de contrainte imposée par la nature sur l’Homme (la nature de l’Homme). -> Hobbes et “l’Homme est un loup pour l’Homme” : il abandonne sa liberté et vit en société pour survivre car la nature de l’Homme est agressive.

3) L’Homme : un animal social contraint pour sa liberté ? -> Aristote parlait du concept d’”animal social”. -> Le devoir de morale et d’empathie chez Rousseau fait qu’un être est humain (naturellement) et sociable. -> Sartre et son concept de liberté et libre arbitre : l’Homme est libre et responsable de ses actes naturellement (c’est inné). C’est pour cela qu’il peut vivre en société.

– TRANSITION –

II) La libération de l’Homme par le devoir

1) La culture libératrice -> Le devoir nous permet de nous cultiver et donc de nous libérer de la nature qui est en nous (Kant). -> L’école et l’éducation, le vote, … sont des droits et devoirs qui nous libèrent de notre ignorance naturelle (innée) et de la contrainte du déterminisme. -> Freud et les pulsions de l’Homme qui sont contrôlées intérieurement pas le surmoi. La pression sociale et les devoirs sociaux nous permettent de nous libérer de nos pulsions et désirs en les rejetant dans le ca.

2) Le travail comme contrainte de libération quotidienne -> Le concept de travail comme contrainte/liberté (apporte l’estime de soi, mais nous contraint lourdement) avec Platon, Marx (“l’opium du peuple”) et Kant.

3) La reconnaissance comme liberté -> Kant définit l’autonomie comme la capacité à se donner ses propres règles et de les suivre. La liberté ne consiste donc pas à échapper à toute règle, à tout devoir, mais à se les donner et à y soumettre ses actes. -> Exemple du devoir de mémoire des survivants de la Seconde Guerre mondiale : processus de libération psychologique personnelle et rôle de devoir citoyen.

L’introduction d’une dissertation doit suivre une structure stricte. Elle introduit le sujet, la problématique et le plan.

Les parties d’une introduction de dissertation sont :

  • Une amorce ou phrase d’accroche.
  • L’énoncé du sujet.
  • La définition des termes et reformulation du sujet.
  • La problématique.
  • L’annonce du plan.

Le droit de vote est considéré par les institutions comme un devoir moral pour les citoyens, comme le rappelle l’inscription figurant sur les cartes électorales : « Voter est un droit, c’est aussi un devoir civique ».

Les devoirs explicitent un comportement à suivre ou à ne pas suivre. Ils préconisent la conformité avec une règle. Cette notion semble en contradiction avec celle de la liberté, car le devoir s’opposerait à une impulsion ou un désir qui définirait notre liberté.

Toutefois, cette conception de la liberté est naïve et limitée, car être libre ne consiste pas à faire ce que l’on veut. De même, le devoir ne se limite pas à une contrainte imposée de l’extérieur. Il peut s’agit d’une obligation qu l’on décide de s’imposer librement.

Nous questionnons donc ces concepts en essayant de répondre à la problématique suivante : peut-on vraiment dire qu’on renonce à sa liberté quand on fait le choix de se soumettre à ses devoirs, quand on exerce donc sa liberté avec son libre-arbitre ?

Notre raisonnement questionnera tout d’abord les devoirs de l’Homme comme une soumission naturelle et nécessaire (I), avant d’interroger la possible libération de l’Homme par le devoir (II).

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Le développement d’une dissertation comporte toujours deux ou trois parties. Si vous faites une dissertation en deux parties, vous devrez rédiger trois sous-parties pour chacune (deux si vous faites trois grandes parties).

Chaque partie soutient une idée centrale qui répond à la problématique, alors que chaque sous-partie s’articule autour d’un argument qui soutient et illustre l’idée directrice.

Vos arguments doivent absolument être illustrés par un exemple !

Entre chaque partie, vous devez rédiger une transition qui conclut la partie précédente et annonce la partie suivante.

La conclusion d’une dissertation est une brève synthèse du développement en indiquant nettement la réponse à la question posée dans l’introduction. Il est aussi possible d’ajouter une ouverture à la fin.

Notre étude a montré qu’au-delà du poids contraignant des devoirs que l’on peut sentir au premier abord, ils n’entravent pas notre réelle liberté. Bien au contraire, nos devoirs nous libèrent de la nature humaine qui est en nous et qui nous rend esclave de nos pulsions, désirs et violence interne. Reconnaître ses devoirs et les accepter, contribue à entretenir notre puissance d’agir et donc notre liberté.

Le concept de devoir reste très lié à celui de droit dans les démocraties occidentales. Le droit de vote est-il libérateur ?

Voici une présentation que vous pouvez utiliser pour vous améliorer ou partager nos conseils méthodologiques sur la dissertation. N’hésitez pas à la partager ou à l’utiliser lors de vos cours :).

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Debret, J. (2024, 31 janvier). 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation. Scribbr. Consulté le 21 août 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/comment-faire-une-dissertation/

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, Robert Merle : se vivre et se penser comme technicien aux ordres de quelqu'un dont on suppose qu'il a réfléchi sur les fins qu'il ordonne et qui pour cette raison saurait répondre de la poursuite de ces fins, saurait en rendre raison, rendre des comptes. Les seuls problèmes que rencontre le responsable du camp d'extermination sont des problèmes techniques : comment traiter tant d'unités par jour de la réception à la destruction des corps, et jamais de problèmes de conscience : si on lui demande de faire une chose pareille, c'est qu'on doit avoir de bonnes raisons de le faire. Seulement, celui qui le commande ne répond finalement pas des ordres qu'il a donné puisqu'il se suicide : sorte d'aveu de l'illégitimité des fins qui plonge dans la stupeur celui qui se pensait comme technicien. L'exécutant zélé, celui qui se vit comme moyen ou comme technicien est toujours dangereux. 




 
 

, a, parmi ses trois branches, deux branches techniciennes : la mécanique et la médecine. Cf : : l'homme, par la connaissance, peut devenir "comme maître et possesseur de la nature". 


 

; telle est la formule très simple qui exprime, d'une manière exacte, la relation générale de la et de l' , en prenant ces deux expressions dans leur acception totale." , Leçon II. 

, c'est-à-dire l'homme habile de ses mains, nom qu'il doit aux outils que l'on a retrouvés avec lui, le plus vieil ancêtre de l'homme? 


 

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Accueil > Les pratiques > L’évaluation > L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

  • L’art, le travail et la technique : les sujets les plus fréquents au bac.

Les sujets de baccalauréat sur le travail, la technique, l’art, classés par champs de problèmes

mardi 27 mars 2018 , par Joël

Sujets sur le travail et la technique classés par champs de problèmes

Les sujets qui impliquent une autre notion que le travail et la technique sont classés selon la 2è notion.

  • Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? (TS, 2013)
  • L’innovation technique répond-elle à un besoin ? (TS, Polynésie, 2008)

La culture (la nature, le progrès, l’histoire)

  • Le travail éduque-t-il ? (TES, Afrique, 2016)
  • La technique résout-elle tous les problèmes qui se posent au travail ? (TES, La Réunion, 2012)
  • Le développement technique transforme-t-il les hommes ? (TES, 2009)
  • Le travail est-il nécessairement source de progrès ? (TES, Liban, 2008)
  • Travailler, est-ce seulement mettre en œuvre des techniques ? (TS, Amérique du Nord, 2016)
  • La technique ne sert-elle qu’à nous rendre maîtres de la nature ? (TS, Antilles-Guyanne, 2016)
  • Les objets techniques font-ils partie de notre culture ? (TS, Polynésie, 2014)
  • Peut-on être cultivé en ignorant tout des sciences et des techniques ? (TS, Asie, 2013)
  • Peut-on renoncer au progrès technique ? (TS, Asie, 2010)
  • L’artiste travaille-t-il ? (TS, Pondichéry, 2009)
  • Que vaut l’opposition du travail manuel et du travail intellectuel ? (TS, 2007)
  • Le travail n’est-il qu’une lutte avec la nature ? (TS, Polynésie, 2006)

La raison et le réel

  • La technique n’est-elle qu’une application de la science ? (TS, Afrique, 2013)
  • La raison se reconnaît-elle dans la technique ? (TS, Pondichéry, 2004)
  • La technique peut-elle mettre en péril la morale ? (TES, Amérique du Nord, 2014)
  • Travailler, est-ce s’affranchir de toute dépendance ? (TES, La Réunion, 2011)
  • Le progrès techniques génère-t-il de nouveaux devoirs moraux ? (TS, Afrique, 2017)
  • Doit-on faire du travail une valeur ? (TS, Liban, 2017)
  • Le bonheur de l’humanité pourrait-il venir du progrès technique ? (TS, Afrique, 2015)
  • Le travail peut-il cesser d’être une contrainte ? (TS, Antille-Guyane, 2012)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités :

  • La technique nous déshumanise-t-elle ? (TES, Antilles-Guyanne, 2017)
  • Peut-on travailler pour rien ? (TES, Polynésie, 2017)
  • Le travail se justifie-t-il seulement par son utilité ? (TES, Liban, 2013)
  • Travailler, est-ce seulement être utile ? (TES, 2012)
  • La technique ne pose-t-elle que des problèmes techniques ? (TES, Asie 2010)
  • Le travail nous rend-il plus humain ? (TES, Pondichéry, 2010)
  • Doit-on avoir peur de la technique ? (TES, Amérique du Nord, 2007)
  • Tout travail a-t-il un sens ? (TES, Afrique, 2007)
  • Que gagnons-nous à travailler ? (TE, 2007)
  • Qu’attendons-nous de la technique ? (TES, 2005)
  • Tout travail est-il pénible ? (TS, Polynésie, 2015)
  • La technique doit-elle permettre de dépasser les limites de l’humain ? (TS, Pondichéry, 2013)
  • Le travail peut-il être autre chose qu’un moyen de satisfaire des besoins ? (TS, La Réunion, 2012)
  • Faut-il considérer le travail comme un mal nécessaire ? (TS, Afrique, 2011)
  • Une technique est-elle bonne parce qu’elle est efficace ? (TS, Polynésie, 2011)

Sujets sur l’art classés par champs de problèmes

Le sujet (la conscience, la perception)

  • Les œuvres d’art éduquent-elles notre perception ? (TL, 2014)
  • L’art transforme-t-il notre conscience du réel ? (TS, 2008)

La culture (le langage)

  • Y a-t-il un progrès dans l’art ? (TL, Réunion, 2010)
  • L’art sait-il montrer ce que le langage ne peut pas dire ? (TL, Polynésie, 2008)
  • Pourquoi conserver les œuvres d’art ? (TL, Pondichéry, 2005)
  • L’art est-il un langage ? (TES, Liban, 2005)
  • La sensibilité aux œuvres d’art demande-t-elle à être éduquée ? (TS, 2005)
  • Peut-on aimer une œuvre d’art sans la comprendre ? (ST, 2008)
  • Faut-il être cultivé pour apprécier une œuvre d’art ? (ST, 2012)
  • L’artiste est-il un artisan ? (ST, Polynésie, remplacement, 2008)
  • L’art peut-il se passer d’une maîtrise technique ? (ST, 2010)
  • L’art nous fait-il connaître le réel ? (TL, Polynésie, 2012)
  • L’art peut-il manifester la vérité ? (TL, Liban, 2008)
  • Une œuvre d’art nous fait-elle rencontrer le réel ? (TL, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il moins nécessaire que la science ? (TES, 2011)
  • L’art a-t-il pour fonction d’exprimer ce qui échappe à la science ? (TES, Asie, 2007)
  • Peut-on démontrer qu’une œuvre d’art est belle ? (TS, Amérique du Nord, 2006)
  • L’art est-il un moyen d’accéder à la vérité ? (ST, 2011)
  • L’art nous détourne-t-il de la réalité ? (ST, Polynésie, 2008)

La politique

  • L’art est-il l’expression d’une révolte ? (TS, Polynésie, 2013)

La morale (la liberté, le bonheur)

  • La liberté de l’artiste rend-elle impossible toute définition de l’art ? (TES, Polynésie, 2009)
  • Peut-on reprocher à une œuvre d’art d’être immorale ? (TES, Pondichéry, 2006)
  • Une œuvre d’art peut-elle être immorale ? (TS, Pondichéry, 2014)
  • Y a-t-il un art d’être heureux ? (TS, Amérique du Nord, 2007)

Sujets inclassables ou portant sur les finalités de l’art

  • La valeur de l’art réside-t-elle dans son inutilité ? (TL, Asie, 2013)
  • L’art n’est-il qu’un divertissement ? (TL, Liban, 2012)
  • L’œuvre est-elle nécessairement la fin de l’art ? (TL, Antilles, 2010)
  • Est-ce une fonction de l’art que d’embellir la vie ? (TL, Métropole, remplacement, 2009)
  • Les œuvres d’art sont-elles des réalités comme les autres ? (TL, 2007)
  • Une œuvre d’art n’est-elle qu’un objet ? (TL, Asie, 2006)
  • L’art est-il un divertissement ? (TES, Afrique, 2013)
  • Notre intérêt pour l’art s’explique-t-il par un besoin d’évasion ? (TES, Asie, 2012)
  • Une œuvre d’art doit-elle nécessairement donner du plaisir ? (TES, Métropole, remplacement, 2012)
  • La laideur peut-elle intéresser l’artiste ? (TES, Liban, 2012)
  • L’artiste a-t-il besoin de modèles ? (TES, Réunion, 2010)
  • L’art n’est-il qu’un jeu ? (TES, Polynésie, 2010)
  • L’artiste est-il un créateur ? (TES, Pondichéry, 2009)
  • Puis-je apprécier une œuvre d’art sans comprendre sa signification ? (TES, Amérique du Nord, 2008)
  • Toute œuvre d’art veut-elle dire quelque chose ? (TES, Polynésie, 2007)
  • L’artiste est-il maître de son œuvre ? (TS, 2014)
  • L’originalité fait-elle la valeur de l’œuvre d’art ? (TS, Liban, 2012)
  • L’œuvre d’art ne s’adresse-t-elle qu’à nos sens ? (TS, Métropole, remplacement, 2011)
  • L’art peut-il se passer de règles ? (TS, 2010)
  • L’art peut-il se passer de la référence au beau ? (TS, Afrique, 2010)
  • L’humanité peut-elle se passer de l’art ? (TS, Antilles, 2010)
  • L’artiste doit-il chercher à plaire ? (TS, 2009, Amérique du Nord)
  • Peut-on reprocher à l’art d’être inutile ? (TS, 2008, Afrique)
  • Qu’admire-t-on dans une œuvre d’art ? (TS, Pondichéry, 2007)
  • L’art est-il utile ? (ST, Polynésie, 2013. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’œuvre d’art doit-elle d’abord plaire ? (ST, Antilles, 2013)
  • L’art est-il inutile ? (ST, Antilles, 2011. Sujet déjà donné par ailleurs)
  • L’art répond-il à un besoin ? (ST, Polynésie, 2009)
  • La dissertation

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La technique est-elle libératrice ou au contraire un facteur d’esclavage ?

Par Clément

Rédigé le 16 December 2019

3 minutes de lecture

dissertation sur la science et la technique

  • 01. Introduction
  • 02.  Caractère libérateur de la technique
  • 03. Facteur d’esclavage de la technique
  • 04. Conclusion

Chrys

Introduction

Le mot technique vient du mot grec tekhnê qui désignait dans l’antiquité tous types de savoir faire, permettant de remplir une activité ou de fabriquer un objet avec efficacité et de manière appropriée. Dans une acception plus large il comprend également l’ensemble des objets artificiels créés par l’homme à commencer par les outils et les machines. Ce terme de technique a deux sens : le terme désigne un savoir faire, une habileté à effectuer une action ou à produire un objet ; cette première acception nous renvoie au concept grec de la tekhnê ; le deuxième sens nous familiarise avec le progrès dans son ensemble à commencer par les outils et les machines.

Le développement technique à l’heure de son apogée au 20ème siècle peut donner l’impression que l’homme se libère toujours plus des contraintes que lui imposait jusqu’alors la nature. Il est en effet en mesure de conjuguer les maux naturels comme la faim, la maladie et la mort ou encore s’approprier l’espace qui est la maitrise du temps. Toute fois cette dynamique libératrice s’est non seulement accompagnée de maux nouveaux mais s’est transformé en servitude. Non seulement les retombés de la technique ont saccagé le paysage détruit des espèces, pollué l’atmosphère mais ont touché l’homme dans son corps et son âme en induisant une vie et une philosophie que les tristes formules : « Métro, Boulot, Dodo » et « On n’arrête pas le progrès » résument assez bien quant aux caractères mécaniques et fatales de l’existence, les slogans vont dans le sens d’une dénonciation de la technique comme facteur d’esclave et destructeur. Le problème est donc le suivant : la technique est-elle libératrice ou au contraire facteur d’esclavage ?

 Caractère libérateur de la technique

  • En temps que savoir faire, nous pouvons mettre en avant son caractère libérateur (sportif qui est plus performant car la technique est au point). En temps que technologie, elle facilite la communication, le transport ce qui entraine une ouverture sur le monde.
  • Le confort et l’allègement des tâches pénibles dans le domaine du travail grâce au machinisme permettent également d’aller dans ce sens.
  • Les progrès accomplis dans le domaine de la médecine semblent lui donner toute puissance et tout pouvoir.

Facteur d’esclavage de la technique

  • Cependant ces progrès technologique rendent indépendants (addiction).
  • Cela devient un besoin.
  • Le rapport d’addiction à la technologie peut empêcher l’ouverture à la culture.
  • Certaines formes de travail mettent l’homme dans une situation d’esclavage (travail à la chaine, France télécom).
  • La technique accentue le conformisme.
  • Les menaces sur l’homme sont effrayantes (Armes, écologie).

En philosophie cours , doit-on renoncer à la technique en raison de ses conséquences désastreuses ?

  • Le monde dans lequel on vit est essentiellement technique et un retour en arrière est peu envisageable. Le travail est essentiel pour l’homme et la technique en est caractéristique.
  • La solution se trouve dans la raison, la prise de conscience, réflexion : nous pouvons à cet égard citer le penseur et humaniste Rabelais : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Il ne faut plus utiliser la technique pour exploiter la Nature mais pour la protéger. Il faut l’utiliser de façon mesurée.

Le développement technologique aujourd’hui met l’homme dans une situation de dépendance et d’esclavage. Toutefois l’homme peut sortir de ce cercle vicieux et ne plus être esclave de la technique à partir du moment où il accorde de l’importance à la réflexion et à l’usage de ce qui est le propre de l’homme, sa raison.

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dissertation sur la science et la technique

Freelancer et pilote, j'espère atteindre la sagesse en partageant le savoir que j'ai acquis lors de mes voyages au volant de ma berline. Curieux scientifique, ma soif de découverte n'a d'égale que la durée de demie-vie du bismuth 209.

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merci pour,tous ca vous avez fais un éfort

Le progrès techniques eradite t’il la misère de l’homme

Chloé Galouchko

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Sujet : Doit-on se fier de la technique ?

Laquelle svp ?

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persee.fr

Jürgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie » . Traduit et préfacé par J.R. Ladmiral

[compte-rendu].

sem-link

  • Référence bibliographique

Fourez Gérard. Jürgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie » . Traduit et préfacé par J.R. Ladmiral. In: Revue Philosophique de Louvain . Quatrième série, tome 72, n°15, 1974. pp. 621-624.

www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_1974_num_72_15_5809_t1_0621_0000_1

  • RIS (ProCite, Endnote, ...)

doc-ctrl/global/pdf

Épistémologie contemporaine et Philosophie des sciences 621

Jiïrgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie ». Traduit et préfacé par J.R. Ladmiral. Un volume 20x14 de xlix- 213 pp. Paris, Gallimard, 1973.

La traduction en français d'une série d'essais de J. Habermas, héritier de l'École Sociologique de Francfort est la bienvenue. Ces essais, bien que publiés originalement entre 1965 et 1968, gardent leur actualité. Réflexions fondamentales sur le phénomène de la science moderne, l'ouvrage mérite d'être lu et approfondi par tous ceux qui s'intéressent à la crise de la science : il développe en effet des concepts philosophiques extrêmement utiles, notamment à la compréhension des problèmes liés à la scientifisation de la politique et aux intérêts qui y sont liés.

Au lecteur pressé, nous recommanderons les essais intitulés : « Connaissance et intérêt » et « Scientifisation de la politique et opinion publique ». De plus, la préface de J. R. Ladmiral est une bonne introduction à la pensée de l'auteur.

« Connaissance et intérêt » commence par indiquer comment le sens du mot « théorie » a évolué depuis les Grecs pour s'intégrer finalement dans la mentalité positiviste moderne. Chez les Grecs, la theoria impliquait une participation au cosmos selon une dimension sacrée et globalisante, et était donc intrinsèquement liée à des valeurs. Dans la mentalité positiviste, avec peut-être ses origines dans le kantisme, l'attitude théorique veut que l'on « se garde de tout jugement de valeur» (137). Mais « ce nom même de valeurs par rapport auxquelles les sciences devraient rester neutres nous vient du néo-kantisme et il est en contradiction avec l'ensemble de ce qui a été autrefois intentionné dans l'idée de théorie» (138). C'est ainsi que s'établit (et se « théorise » avec Husserl) la coupure créant la distinction entre connaissance et intérêts. Cette coupure, fondamentale à la mentalité positiviste, a une fonction « pédagogique » : celle de « dissimuler les véritables intérêts que la théorie représente » (143). Mais « que l'intérêt soit refoulé, cela fait encore partie de cet intérêt lui-même » (144) ; par l'« illusion ontologique de la théorie pure» (144) les intérêts sous- jacents aux activités scientifiques sont bien camouflés.

Pour éclairer cet état de choses Habermas distingue trois catégories d'intérêts qui donnent naissance à trois catégories « transcen- dantales » de sciences. L'intérêt technique naît dans le travail et développe les sciences empirico-analytiques dans la recherche de l'information. L'intérêt moral (pratique dans le sens kantien) se situe dans le langage et Yinteraction humaine et il donne naissance à l'interprétation des sciences historico-herméneutiques. L'intérêt émancipatoire, enfin, a sa racine et se définit par rapport aux relations de domination ; il conduit à l'analyse des sciences critiques. Ces « trois attitudes déterminent les trois points de vue spécifiques en fonction desquels il nous est possible de concevoir la réalité comme telle ». « Ces limites trancendantales de toute conception possible du monde ne peuvent pas être transgres-

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Simondon et Derrida après la métaphysique

Les pensées de Gilbert Simondon et de Jacques Derrida n’ont jamais été étudiées de manière conjointe, alors même que les deux auteurs partagent un contexte historique, un milieu théorique ainsi qu’un ensemble de problématiques communes qui animent leurs réflexions dans le champ philosophique des années 1960. Ce livre propose de remédier à ce manque en confrontant les pensées des deux auteurs autour de trois grandes questions : celle de la métaphysique et des rapports entre philosophie et scien...

Gilbert Simondon’s and Jacques Derrida’s works have never been studied jointly, even though the two authors shared a historical context, a theoretical background and a set of common problems typical of the 1960’s. This book suggests to go beyond this lack through a confrontation of their thoughts around three major questions: the question of metaphysics and the relationship between philosophy and science; the question of humanity and the relationship between life and consciousness; the questio...

Éditeur : ENS Éditions

Lieu d’édition : Lyon

Publication sur OpenEdition Books : 12 septembre 2023

ISBN numérique : 979-10-362-0627-6

DOI : 10.4000/books.enseditions.46425

Collection : La croisée des chemins

Année d’édition : 2023

ISBN (Édition imprimée) : 979-10-362-0625-2

Nombre de pages : 346

Introduction générale

Première partie. La question de la métaphysique : le problème des rapports entre philosophie et sciences et la tâche de la pensée

Mise au point

Deuxième partie. La question de l’humain : penser la différence anthropologique par-delà humanisme et réductionnisme

Troisième partie. Les questions de l’écriture et de la technique : dépasser les conceptions instrumentale et logocentriste

Les pensées de Gilbert Simondon et de Jacques Derrida n’ont jamais été étudiées de manière conjointe, alors même que les deux auteurs partagent un contexte historique, un milieu théorique ainsi qu’un ensemble de problématiques communes qui animent leurs réflexions dans le champ philosophique des années 1960. Ce livre propose de remédier à ce manque en confrontant les pensées des deux auteurs autour de trois grandes questions : celle de la métaphysique et des rapports entre philosophie et sciences, celle de l’humain et des rapports entre vie et conscience, et celle de la technique et des rapports entre mémoire et archives. Autant d’interrogations qui ressurgissent aujourd’hui, face aux menaces de l’Anthropocène et du transhumanisme. L’articulation des pensées de Simondon et de Derrida constitue ainsi une ressource fondamentale pour dépasser les oppositions entre animalité et humanité, nature et culture ou nature et technique. Elle permet de repenser les rapports entre vie, technique et esprit hors des schémas dualistes, ainsi que d’appréhender les enjeux anthropologiques des mutations technologiques contemporaines.

Gilbert Simondon’s and Jacques Derrida’s works have never been studied jointly, even though the two authors shared a historical context, a theoretical background and a set of common problems typical of the 1960’s. This book suggests to go beyond this lack through a confrontation of their thoughts around three major questions: the question of metaphysics and the relationship between philosophy and science; the question of humanity and the relationship between life and consciousness; the question of technology and the relationship between memory and archives. This articulation of Simondon’s and Derrida’s reflections shows that it is possible to overcome traditional oppositions between animality and humanity, nature and culture or nature and technique. This philosophical gesture enables us to think the relationship between life, technique and spirit outside of dualist metaphysics, as well as to understand the anthropological issues of contemporary technological transformations. Such an understanding has become necessary in order to face the challenges of Anthropocene and transhumanism.

Anne Alombert est maîtresse de conférences en philosophie contemporaine à l’université Paris 8. Ses recherches portent sur la question des rapports entre vie, technique et esprit dans l’histoire de la philosophie, ainsi que sur les enjeux anthropologiques des transformations technologiques contemporaines, notamment à partir des travaux de Jacques Derrida, Gilbert Simondon et Bernard Stiegler. Elle est co-autrice de l’ouvrage Bifurquer (2020), autrice du livre Schizophrénie numérique (2023) et membre du Conseil national du numérique.

Le texte seul est utilisable sous licence Licence OpenEdition Books . Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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Couverture Bacon et Descartes

Bacon et Descartes

Genèse de la modernité philosophique

Élodie Cassan (dir.)

Couverture Hegel à Iéna

Hegel à Iéna

Jean-Michel Buée et Emmanuel Renault (dir.)

Couverture Le Même et l'Ordre

Le Même et l'Ordre

Michel Foucault et le savoir à l'âge classique

Philippe Sabot

Couverture Utopies des lumières

Utopies des lumières

Antoine Hatzenberger (dir.)

Couverture Raison pratique et normativité chez Kant

Raison pratique et normativité chez Kant

Droit, politique et cosmopolitique

Caroline Guibet Lafaye Jean-François Kervégan (dir.)

Couverture La nature de l’entraide

La nature de l’entraide

Pierre Kropotkine et les fondements biologiques de l'anarchisme

Renaud Garcia

Couverture De Darwin à Lamarck

De Darwin à Lamarck

Kropotkine biologiste (1910-1919)

Pierre Kropotkine Renaud Garcia (éd.) Renaud Garcia (trad.)

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Mots-clés : Derrida (Jacques) , Simondon (Gilbert) , vie , humain , technique

Keywords : Derrida (Jacques) , Simondon (Gilbert) , life , humanity , technology

Dossiers : Focus

Thèmes : Philosophie des sciences , Philosophie , XXe siècle , France

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Science et littérature

Par gilas   •  31 Mai 2017  •  Dissertation  •  1 383 Mots (6 Pages)  •  40 051 Vues

A l’aide d’exemples précis tirés de votre expérience de lecteur, vous commenterez cette remarque d’André MAUROIS dans « Lettre à un jeune homme »   : « Je ne pense pas que l’importance de la science dans notre société signifie la fin de et de la littérature. La science donne à l’homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur ; la littérature l’aide à mettre de l’ordre dans son monde intérieur. Les deux fonctions sont indispensables ».

En ce 21 ème  siècle débutant où la technique est au sommet de ses performances avec les technologies de pointe les plus sophistiquées aux quatre coins du monde, le débat sur la place de l’art en général et de la littérature en particulier, en comparaison avec celle des sciences, ne peut que rebondir avec plus de bruit sous l’effet des pressions de la vision utilitariste. L’on a souvent envie d’oublier l’un au profit de l’autre. Si André MAUROIS entre dans le sujet c’est pour concilier les deux formes de connaissance du monde en précisant que «  les deux sont indispensables  » puisque l’une est un pouvoir et l’autre un savoir. Les deux agiraient en même temps sur le corps et l’esprit de l’homme ; mais qu’apportent-elles concrètement dans ce rôle de construction ou de réalisation de l’homme total ? Nous verrons cela en recherchant l’influence pratique de la science et de l’art sur le monde environnant dans lequel l’homme est plongé, puis sur la personne même de l’être humain. Sans doute se rendra-t-on compte si cette influence est toujours aussi élogieuse comme beaucoup pourraient le croire.

« La  science donne à l’homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur  », reconnaît André MAUROIS. On retient distinctement de cela que la science est un pouvoir, et ce n’est pas peu dire, d’ailleurs il s’agrandit année après année au fil de l’histoire. DESCARTES avait déjà dit cela dans le célèbre Discours de la méthode  lorsqu’il tranchait que la science allait nous rendre (les hommes) «  maîtres et possesseurs de la nature  ». Ainsi, qui possède la science gouverne le monde, ou plus exactement le monde extérieur. Le concept de science est si vaste et si diversifié que l’on ne peut s’arrêter qu’à cette généralité du dictionnaire : ensemble cohérent de connaissances relatives à certaines catégories de faits, d’objets ou de phénomènes. Définition bien insuffisante, mais seules importent les implications. Les domaines de la science sont nombreux et l’esprit philosophique distingue trois niveaux principaux :

- Les mathématiques et la logique sont le domaine de l’analyse des quantités dont l’abstraction a permis les calculs algébriques, arithmétiques, géométriques, et même biométriques les plus pointus.

- Les sciences de la matière (physiques et chimie) en utilisant les êtres mathématiques ont pu arriver au stade actuel de la division la plus petite de l’atome, le premier élément de la matière

- Les sciences du vivant étudient la matière vivante et elles ont évolué au point de se permettre sur des corps vivants les expériences les plus folles comme les greffes, et les autres réussites.

Quant aux sciences humaines elles concernent l’évolution et les mouvements des sociétés humaines ; il s’agit de l’histoire, de la sociologie et des autres.

Toutes ces recherches sont menées depuis plusieurs siècles dans le but de conquérir la nature pour la mettre au service de l’homme, de façon à ce qu’il se nourrisse, s’habille, se déplace dans des conditions idéales de facilité. La science tend ainsi à défier Dieu en recréant pour l’homme et sur la terre le paradis d’où il a été chassé à la suite du péché qui a irrité le créateur. C’est ainsi une course sans fin vers la perfection dans laquelle la science renouvelle chaque jour ses méthodes pour des expériences nouvelles. C’est pourquoi Gaston BACHELARD (1884-1962) peut affirmer que : «  toute la pensée scientifique doit changer devant une expérience nouvelle ; un discours sur la méthode scientifique sera toujours un discours de circonstance  ».

Mais les utilisations des produits d’expériences scientifiques ne sont pas forcément une sécurité pour le monde. Si la science peut construire avec beaucoup de précision, elle peut aussi détruire avec la même aisance. Ne voit-on pas que l’avion qui n’était au départ qu’un moyen de transport, s’est adapté pour devenir l’arme de guerre la plus redoutable ? Et que dire de la bombe, ou de l’arme bactériologique, ou chimique, ou nucléaire ? En vérité, les guerres les plus meurtrières sont celles qui ont utilisé les produits les plus inattendus de toutes les industries. Aujourd’hui on peut croire que le monde s’avance vers sa propre destruction, par le fait des découvertes scientifiques plus audacieuses, liées au caractère belliqueux de certains dirigeants politiques qui ont marqué chaque génération. Comment alors sortir du cercle vicieux ? Y a-t-il un moyen d’éviter le chaos ?

Dissertations corrigés de philosophie pour le lycée

Catégorie : La technique

La technique, cette extension de la capacité humaine à transformer le monde matériel, joue un rôle essentiel dans notre existence moderne. Elle soulève des questions sur la créativité technologique, les implications éthiques de l’innovation, et la manière dont la technologie influence notre mode de vie. L’exploration de la technique nous amène à réfléchir sur les avantages et les inconvénients de notre relation avec les machines.

dissertation sur la science et la technique

Est-ce raisonnable d’avoir peur du progrès technique ?

La dissertation qui suit va analyser l’interrogation autour de la peur du progrès technique. Cette question enjoint à ruminer sur la rationalité de la peur, les implications du progrès technique et l’interaction entre les deux.

  • Dissertations
  • La technique

dissertation sur la science et la technique

Doit-on avoir peur de la technique?

La technique, omniprésente dans notre quotidien, offre autant de possibilités qu’elle peut susciter d’inquiétudes. Le sujet de cette dissertation vise à évaluer en profondeur les arguments pour et contre la peur de la technique.

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A quoi sert la technique ?

La technique, omniprésente dans notre quotidien, soulève de nombreuses interrogations philosophiques. Abordant l’utilité et la finalité de la technique, cette dissertation tentera de dévoiler les différents aspects et enjeux qui y sont liés.

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Peut-on renoncer au progrès technique ?

La question de la renonciation au progrès technique soulève de nombreux débats philosophiques. En effet, si le progrès technique est souvent associé à l’amélioration de nos conditions de vie, il peut aussi engendrer des conséquences néfastes.

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La technique est-elle le propre de l’homme ?

La technique, considérée comme l’application de connaissances pour atteindre un objectif, est souvent associée à l’humanité. Cette dissertation explorera si la technique est intrinsèquement humaine, en examinant les arguments pour et contre cette affirmation.

Infographie présentant la technique pour visser avec du bois des mèches et des vis

Une technique est-elle bonne parce qu’elle est efficace ?

La dissertation philosophique qui suit explore la question de savoir si l’efficacité d’une technique détermine sa bonté. Nous analyserons les différentes perspectives philosophiques, éthiques et pratiques pour comprendre la complexité de cette relation entre efficacité et bonté dans le domaine technique.

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COMMENTS

  1. La relation entre science et technique

    1. Définition. Dans le thème « Relation entre science et technique », il s'agit de présenter le lien entre la relation et la science, les avantages de ce lien puis les apports de celui-ci à l'humanité toute entière. Il s'agit aussi sans doute de présenter les points de vue des savants sur le thème.

  2. La science

    La philosophie a-t-elle encore une place dans un monde surtout dominé par la science ? La science découvre-t-elle ou construit-elle ses objets ? La science et la technique nous autorisent-elles à considérer notre civilisation comme supérieure aux autres ? La science ne fournit-elle que des certitudes ?

  3. » Technique et Science.

    Sa formule est : produire le maximum d'efficacité avec le minimum de dépenses. Reste qu'il faut faire une distinction de principe entre la science et la technique. La technique a pour but l'avantage pratique, l'utilité. Elle est un savoir pour pouvoir. La science dans la tradition grecque a sa fin en elle-même.

  4. Corrigés du bac philo

    Troisième partie / La technique se tient aux côtés de la nature et de l'homme Plus que d'être simplificatrice, la dialectique de la libération et de l'asservissement est dangereuse.

  5. La technique

    La technique n'est-elle pour l'homme qu'un moyen ? La technique peut-elle maîtriser la nature ? La technique peut-elle transformer la morale ? La valeur d'une civilisation est-elle fonction de son développement technique ? Le développement de la technique obéit-il a une fatalité ? Le développement technique peut-il être un facteur d ...

  6. Philosophie: La technologie est-elle libératrice

    Dissertation de philosophie (corrigé) Introduction. Il est difficile de percer la frontière séparant la science et la technique, car l'homme du commun ne reconnaît plus la valeur de la science qu'à travers les objets techniques, ou plus précisément des objets technologiques.

  7. Science et technique sont-elles toujours légitimes

    En effet, selon lui, le progrès des techniques et de la science doit chercher la maîtrise du réel parce que l'homme s'oriente vers un bien, attitude scientiste qui assure une légitimité totale au progrès technique. Pourtant, quatre siècles plus tard, les techniques actuelles ont acquis une puissance qui les a rendues capables de ...

  8. Science et Technique (Libre Savoir)

    Bref, science et technique obéissent à deux vocations différentes : le savant a pour idéal de découvrir la réalité quand le technicien entend réaliser un idéal. 3. La technique est tributaire de la science. Si l'on examine le procédé technique, on s'aperçoit que le rapport essentiel est celui de moyen à fin. Ce procédé est la ...

  9. PDF Science et Technique, Technique et Science… Histoire d'une

    Science eT TecHnique, TecHnique eT Science… 17. de la pensée, de l'intelligence humaine, le fruit de son « ingenium. 5 ». la terrible inversion enregistrée avec l'émergence des « technosciences » viendrait alors de ce que l'instrument l'aurait emporté sur l' ingenium.

  10. Corrigé de philosophie

    I- La technique, une menace pour l'humanité. • Elle peut mettre l'espèce humaine en péril, mettant en péril la planète elle-même …. o Est technique, d'abord, l'activité qui consiste à transformer la nature, cf. Aristote, H. Arendt : est technique ce qui est fabriqué de main d'homme, ce qui n'existe pas de manière ...

  11. La technique en philosophie : les principales thèses

    La technique a bouleversé nos principes éthiques et met notre humanité en péril. Jonas lance une injonction : la technique doit préserver une vie authentiquement humaine. Pour ce faire, il faut l'encadrer d'une éthique, d'un principe de responsabilité. Cet article s'intéresse aux thèses philosophiques sur la technique.

  12. 6 étapes incontournables pour réaliser une dissertation

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  13. Cours de philosophie. Science et technique

    Cours de philosophie. Science et technique. [ Le cours ] Il est courant de confondre la science et la technique, de les prendre l'une pour l'autre, d'employer indifféremment le mot science à la place du mot technique tout comme il est courant de les associer l'une à l'autre. Ex : parler du progrès de la science alors qu'on veut parler d ...

  14. LA TECHNIQUE ET LA SCIENCE COMME IDÉOLOGIE L'EXEMPLE DE L'AKP (Science

    LA TECHNIQUE ET LA SCIENCE COMME IDÉOLOGIE L'EXEMPLE DE L'AKP (Science and Technique as Ideology: The AKP Case) ... scientifique et est une forme de pouvoir sur la nature et.

  15. L'art, le travail et la technique : les sujets les plus ...

    Sujets sur le travail et la technique classés par champs de problèmes. Les sujets qui impliquent une autre notion que le travail et la technique sont classés selon la 2è notion. Le sujet . Le travail permet-il de prendre conscience de soi ? (TS, 2013) L'innovation technique répond-elle à un besoin ? (TS, Polynésie, 2008)

  16. Dissertation sur la Technique

    Le monde dans lequel on vit est essentiellement technique et un retour en arrière est peu envisageable. Le travail est essentiel pour l'homme et la technique en est caractéristique. La solution se trouve dans la raison, la prise de conscience, réflexion : nous pouvons à cet égard citer le penseur et humaniste Rabelais : « science sans ...

  17. PDF SCIENCE, TECHNIQUE ET DËVELOPPEMENT

    2 La deuxième thèse se veut en contradiction avec la première~ dans la mesure où elle considère la recherche scientifique corrmle une entreprise qui développe et doit développer nécessairement en les alliant à la fois les connaissances de base et les connaissances d'application: les pays du Tiers-Monde ont donc seion cette thèse, à re-produire la science

  18. Jürgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie

    Jiïrgen Habermas, La technique et la science comme « Idéologie ». Traduit et préfacé par J.R. Ladmiral. Un volume 20x14 de xlix- 213 pp. Paris, Gallimard, 1973. La traduction en français d'une série d'essais de J. Habermas, héritier de l'École Sociologique de Francfort est la bienvenue.

  19. PDF Corrigé du Bac Blanc

    La réflexion qui permet la mise en œuvre de moyens appropriés en vue d'une fin déterminée. Réflexion ≠ instinct Dans tous les cas, la technique se définit par l'utilité et la recherche de l'efficacité. À partir de cette analyse, on peut reformuler la question pour comprendre ce qu'on nous demande: Si la technique est synonyme de progrès, est-ce dans la mesure où elle met ...

  20. Penser l'humain et la technique

    Ce livre propose de remédier à ce manque en confrontant les pensées des deux auteurs autour de trois grandes questions : celle de la métaphysique et des rapports entre philosophie et scien... Lire plus. Éditeur : ENS Éditions. Lieu d'édition : Lyon. Publication sur OpenEdition Books : 12 septembre 2023.

  21. Science et littérature

    Lisez ce Archives du BAC Dissertation et plus de 299 000 autres dissertation. Science et littérature. ... En ce 21 ème siècle débutant où la technique est au sommet de ses performances avec les technologies de pointe les plus sophistiquées aux quatre coins du monde, le débat sur la place de l'art en général et de la littérature en ...

  22. Dissertations sur La technique

    La technique, cette extension de la capacité humaine à transformer le monde matériel, joue un rôle essentiel dans notre existence moderne. Elle soulève des questions sur la créativité technologique, les implications éthiques de l'innovation, et la manière dont la technologie influence notre mode de vie.

  23. Le Progrès scientifique et technique et les objectifs sociaux de la science

    A cet égard, la science et la technique ont une fonction purement ins- trumentale. C'est pourquoi l'objectif fonda- mental d'une bonne gestion d u progrès scientifique et technique doit être la création de conditions favorables permettant à l'hu- manité de réaliser toutes ses possibilités spi- rituelles et physiques.